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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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13 janvier 2025

La peau de chagrin, roman d'Honoré de Balzac (1831)

Il n'est jamais trop tard pour lire les classiques ...

Emportée par la curiosité après la lecture du livre de Dan Franck sur les Romantiques et la magnifique série d’animation sur le même sujet, j’ai voulu découvrir le premier vrai succès littéraire de Balzac, publié en 1831 – et remanié à de multiples reprises au fil de maintes rééditions.

J’ai ainsi découvert que cet œuvre figurait en bonne place sur la liste des lectures « imposées » pour le bac de français … Voici ce qu’en dit la fiche de lecture que j'ai pu découvrir sur le site des programmes officiels :

« Né à Tours, Balzac (1799 – 1850) a exploré divers métiers avant de se consacrer à l'écriture. Ses œuvres, caractérisées par un réalisme profond, examinent les ambitions, les succès et les échecs humains avec une minutie et une empathie remarquables. Sa vie, marquée par des dettes et des entreprises littéraires ambitieuses, reflète sa quête incessante de succès. »

Je me suis déjà régalée à la lecture de plusieurs des éléments de l’énorme production (90 livres) de la Comédie humaine. Là, je dois avouer que j’ai eu un peu de mal avec les foisonnantes descriptions, pour me concentrer essentiellement sur l’intrigue de ce conte fantastique.

Raphaël, un jeune homme bien né, très cultivé, beau, généreux mais totalement démuni se voit offrir un talisman auquel est attaché une malédiction : cette peau de cuir « chagrin » a le pouvoir d’exaucer tous ses plus fous désirs, mais à chaque vœu exaucé, elle rétrécit et avec elle, le décompte des jours qui lui restent à vivre.

Il devient riche à millions, aimé de toutes les femmes, généreux avec  tous ses amis mais, après chacun de ses désirs assouvis, sa vie se délite … Partagé entre deux femmes : la richissime comtesse Feodora qui lui tient la dragée haute, et la pauvre Pauline qui l’adore en secret, il n’aura pas le bonheur de profiter des bienfaits de la vie.

Une occasion pour l’auteur de décrire les dérives de son époque en égratignant au passage le milieu des jeunes viveurs qui brulent la chandelle par les deux bouts, les scientifiques, les philosophes, les médecins, les femmes du monde et du demi-monde, les paysans, les désirs humains insatiables, la pression de la société, la crainte de la mort …

C’est une analyse sans complaisance de cette époque de profonds changements, au début de la Monarchie de Juillet. Une parabole sur la vacuité des plaisirs, de l’ambition, du désir de notoriété …

Car, parvenu au sommet de son accomplissement social, Raphaël pense en effet : « que la possession du pouvoir, quelque immense qu’il fût, ne donnait pas la science de s’en servir. » Une réflexion toujours aussi pertinente ...

J’avoue avoir survolé bien des descriptions au profit de l’action. Je plains sincèrement les jeunes lecteurs qui doivent tirer de ce roman l’essence d’une dissertation … J'en serais aujourd'hui - comme hier - bien incapable.

 

La peau de chagrin, roman d’Honoré de Balzac, publié chez Folio Classique, 434 p., 5,90€

Commentaires
L
Balzac me semble être l'un des meilleurs auteurs de langue Française
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