Ainsi donc, nos voisins allemands ont choisi d’accorder leur confiance à un nouveau chancelier, Friederich Merz, issu du parti chrétien démocrate CDU-CSU (29% des voix), qui va devoir bâtir une coalition avec le parti social-démocrate SPD, largement battu de plus de 10 points (16,5%).

Et ce, malgré les encouragements massifs prodigués par Elon Musk - et sans doute de nombreuses cyber-ingérences étrangères - en faveur du parti Alternative pour l‘Allemagne AfD (20,8%) situé résolument à l’extrême droite, qui cependant a doublé son pourcentage par rapport à la dernière consultation électorale, atteignant 20% des suffrages. C'était le score prévu par les sondages, le "rentre-dedans" de Trump n'a pas fait évoluer ce résultat.

Je note que le parti libéral (FDP), qui jadis servait d’apport à toute coalition, n’a pas atteint la limite de 5% nécessaire pour obtenir un siège au Bundestag, tout comme le parti anticapitaliste et anti-migrants BSW.

L’Allemagne connaît donc, comme la France, une forte poussée illibérale, alors qu’elle traverse une période économique difficile et doit assumer des choix antérieurs – en particulier énergétiques et en matière d'immigration – qui se sont révélés inadaptés.

Ce parallélisme des deux composantes essentielles de l’Union Européenne, en ces temps de conflits ouverts ou larvés qui secouent le monde, est peut-être porteur d’une meilleure entente et de positions communes qui peuvent s’avérer positives. En tous cas nous ne sommes plus seuls à traverser une crise politique !

J’ai toujours eu une tendresse particulière pour l’Allemagne où j’ai passé plusieurs étés pour y parfaire la maîtrise de la langue et où j’ai conservé le contact avec mon amie Karen.

Je souhaite que leurs nouveaux élus trouvent rapidement une formule d’entente et un programme de gouvernement solide, prêt à faire face à la menace extérieure qui, avec d’autres pays de l'UE, nous tient côte à côte devant les périls.