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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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26 août 2024

Un printemps de mort et d'espoir, par Henri Amouroux#7

Tout se crispe entre novembre 1943 et Juin 1944. Les Allemands resserrent leur emprise, le Maréchal boude et menace de démissionner. Il cherche à gagner du temps … en vain, il doit céder. On lui dicte ses discours de soutien à l'Allemagne. Il n’a pas, à la différence de Victor-Emmanuel II, les troupes alliées derrière lui qui lui ont permis de démettre Mussolini.

L'occupant impose au gouvernement Henriot, Darnand et Déat. Ainsi, l’Obersturmführer Darnand devient secrétaire général au maintien de l’Ordre. Le 30 décembre 1943, Henriot est secrétaire d’Etat à la propagande, où ses discours font une forte concurrence à ceux de De Gaulle à la BBC. Malgré l’opposition farouche de Pétain, Déat est nommé en mars secrétaire d’Etat au travail et à la solidarité nationale, alors qu’il briguait l’Intérieur.

Pendant ce temps, les gaullistes travaillent à reconstruire la France d’après la Libération. De Gaulle a triomphé à Alger. Le Comité des Experts, devenu Comité général des études, jette les bases du régime nouveau, détermine les hommes à éliminer et ceux à promouvoir. Le 9 août 1944, De Gaulle rétablit par ordonnance la légalité républicaine et frappe de nullité tout ce qui est postérieur au 16 juin 1940.

Dans les Comités départementaux de la libération, les communistes se montrent très actifs et doivent assister les Préfets de la Résistance, en attente du jour où pourront s’organiser des élections régulières. L’ordonnance du 21 avril 1944 octroie aux femmes le droit de vote.

Tout l’art de De gaulle sera d’empêcher la mainmise des communistes sur toute une administration nouvelle après la Libération. Les rêves et ambitions entretenus dans la Résistance se heurtent, dès avant la Libération du territoire, à l’intransigeante volonté du général, bien décidé à ne rien abandonner d’un pouvoir si difficilement conquis.

C’est aussi une époque de tristesses : celles des prisonniers des camps de concentration, celles des « malgré nous », alsaciens enrôlés de force dans l’armée allemande, les horreurs de la guerre au quotidien. Certains maquis se terminent en carnage comme en Haute-Savoie, la mobilisation prématurée du plateau de Glières …

La libération de la Corse organisée par Giraud sans en avoir informé De Gaulle, les homériques colères de celui-ci face à la perspective des américains d’installer l’AMGOT (Allied Military Government for occupied Territories) dans la France libérée … La dernière tournée triomphale du Maréchal avant d’être mis au placard par les Allemands.

Une situation quasiment explosive avant le déclenchement du débarquement et son cortège de destructions.

 

N.B. : je ne vais pas avoir le temps pour terminer la série des dix ouvrages d'Henri Amouroux avant de rentrer à Paris ... ce sera pour l'été prochain ...Si Dieu me me prête vie !

 

Un printemps de mort et d’espoir, tome 7 de La grande histoire des Français sous l’occupation – décembre 1942 – décembre 1943), par Henri Amouroux, chez Robert Laffont (1983), 572 p.

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