intermittence, polar de Andrea Camilleri
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Un texte qui s’apparente à une grosse nouvelle. Un féroce pamphlet … une histoire machiavélique de voyous qui opèrent au plus haut niveau de groupes industriels employant des milliers de salariés et font des entourloupes financières à leurs concurrents … ou à leur propre famille. Du rififi feutré au sein du patronat.
Mauro en est le principal héros. La quarantaine avantageuse, il est le directeur général de l’entreprise Manuelli, secondé par l’efficace directeur général-adjoint Guido. Il a épousé la superbe Marisa, mais n’hésite pas à la tromper avec tout ce qui porte jupon au bureau. Et Maria est tombée amoureuse de Guido, lui qui est fan de poésie et lui raconte des poèmes en faisant l’amour …
Depuis quelques temps, Mauro a des absences. Il disjoncte à des moments inattendus, des intermittences. C’est inquiétant, surtout à des moments cruciaux comme lorsque les syndicats menacent d’envahir une usine du groupe ou alors qu’il s’apprête à conclure avec une belle consultante …
Un bijou de rosserie, et de faux-semblants, de trahisons, d’espionnage industriel – mais pas que – et de coups tordus. Un délice de lecture malgré l’absence de Salvo Montalbano. Et toujours, l’excellente traduction de Serge Quadruppani.
Intermittence, roman d’Andréa Camilleri, éditions Métailié – collection Points, 195 p. 7,90€