Après la stupeur, l'organisation
Passée la journée du chagrin, il faut bien revenir aux obligations légales.
On imagine mal tout ce qu'implique la disparition d'un être cher. J'ai l'immense chance d'avoir à mes côtés mes trois filles qui ont pris les démarches en mains. Je n'aurais jamais été capable de me démultiplier comme elles : avec constance, compétence et sensibilité.
Car les délais sont courts et les formalités complexes, surtout en cette période où Paris s'est vidé de beaucoup de ses habitants.
La famille et les innombrables amis se manifestent. C'est une période difficile mais pleine de chaleur humaine et d'émotions. Je n'aurai pas la force de remercier tous ces témoignages si chaleureux et que je sens si sincères.
Un espace-temps nourri de souvenirs aussi.
Ainsi, hier, nous avons passé l'après-midi à écheniller la masse de photographies sur papier "rangée" en vrac dans une commode, pour en extraire une série de clichés où figure Claude, en famille et dans ses activités professionnelles.
J'ai le projet d'en tirer un album destiné à tous mes petits-enfants. Une activité qui occupe l'esprit.
Le temps conduit à la raison. Je sais qu'il me faut m'accoutumer à l'absence.
C'est le destin, il faut l'accepter.

