LA MAISON RAJANI, roman par Alon HILU
La critique de Claude :
Un très beau livre, formellement, un livre important et grave sur le conflit
israëlo-palestinien.
Son auteur, Alon Hilu, est un Israëlien de 37 ans, dont c’est le deuxième roman. C’est un texte à deux voix aussi différentes que possible, celle d’Isaac Luminsky, jeune agro diplômé de l’Ecole de Montpellier, qui écrit un compte rendu d’ingénieur ou d’intendant, précis, descriptif, factuel, dans lequel s’intercale la longue plainte de Salah, chétif héritier de la dynastie des Rajani, un poème épique plein de visions de terreur, d’espoirs, d’amour-haine.
Nous sommes en 1895 : Isaac et sa jeune épouse polonaise Esterike ont entendu l’appel à l’Aliah, au retour vers la Terre d’Israël, lancé par Theodor Herzl après la dégradation du Capitaine Dreyfus. Ils arrivent à Jaffa, et découvrent, tout surpris, des Arabes. Pour son activité professionnelle, il va visiter ce qui a été l’un des plus beaux domaines fruitiers de Jaffa, plus ou moins abandonné par son propriétaire absentéiste, qui y a aussi délaissé sa femme et de son fils.
Isaac va devenir le maître des uns et des autres, par des
moyens qui mêlent le crime à
Un livre qui n’a pas de fin, parce que nous y sommes
encore.
La maison Rajani, traduit de l’hébreu par Jean Luc Allouche - le Seuil, 402 pages, 24 €