Jamais deux sans trois !
Il fallait bien que cela arrive : après deux allers-retours en ambulance, il me manquait le troisième voyage : c’est fait. Pas de panique, cette fois-ci, c’est moins grave. En fait, le matin, je ne supporte pas très bien les médicaments. En clair, je suis « vaseuse ». Dimanche matin, j’ai voulu me faire violence et sortir pour marcher. Las, dès que j’ai mis le nez dehors, je me suis sentie mal. Malaise vagal. Je n’ai pas eu le temps de retourner jusqu’à ma porte : pendant que Claude ouvrait celle-ci, j’ai perdu connaissance et suis tombée lourdement, me tordant la jambe. Comme j’ai des broches à la cheville depuis ma fracture de 1996 à Fathepur Sikri (Inde), le péroné a cédé plus haut, près du genou. Violente douleur, appel du médecin qui ne semble pas trouver d’emblée de fracture. Les deux articulations fonctionnent. La douleur est violente, mais pourrait être causée par une déchirure musculaire. Quarante huit heures plus tard, je décide de faire une radio de contrôle, car j’ai toujours mal. Bingo, une cassure en biseau bien nette, une fracture engrennée. L’orthopédiste vu ce matin m’a dit que cela n’était pas grave, que cela allait se recoller tout seul, sans plâtre. Je peux marcher en prenant appui sur mon tibia. Seule est très présente la douleur, et six semaines d’enfermement. Il ne me manquait plus que ça ! Mais bon, j’ai le moral, et je n’ai pas pris d’anti-dépresseurs : j’étais totalement abrutie !